Souvent vu comme un peuple de sportif représenté dans l’imagination collective, aussi bien par leurs statues ou dans les films comme 300 où les protagonistes possèdent tous une musculature très développée. Les Grecs sont bien entendus les créateurs des Jeux Olympiques appelés de nos jours Jeux Olympique antiques, mais comment ces jeux se déroulaient-ils à leurs créations au VIIIème siècles av. J-C.

On remarque qu’à la base de nombreuses découvertes et créations il y’avait un Grec, la philosophie avait Platon et Aristote, les mathématiques avaient Pythagore et Thales et la mutation génétique a Giannis Antetokounmpo.

Ce n’est donc pas un hasard que ce soit eux qui aient inventé les Jeux Olympiques, nom provenant de la ville d’Olympie où étaient fait les jeux tous les quatre ans et durant laquelle les cités états du monde Grecque comme Sparte et Athènes par exemple envoyaient leurs champions afin de ramener la couronne de laurier à la maison. Durant cette période de trêve, les athlètes, les artistes et leur famille, ainsi que les simples pèlerins pouvaient voyager en toute sécurité pour participer ou assister aux Jeux Olympiques, puis retourner dans leurs pays respectifs, le but premier étant d’honorer Zeus.

La course

Lors de ces fameux Jeux Olympiques on retrouvait les sports les plus pratiqués par les Grecs comme la course. La course était considérée comme aujourd’hui tel que l’épreuve phare des Jeux, cependant celle-ci était pratiquée sur une piste rectiligne et non ovale comme aujourd’hui et le fameux 100m n’existait pas. Les deux courses présentes étaient le 172m et le 210m. Ces épreuves étaient tellement importantes que le vainqueur de ces courses donnait son nom aux Olympiades, c’est Usain Bolt qui doit être dégoûté maintenant. D’ailleurs, qui gagerait une course entre Bolt et Leonidas de Rhodes ?

Car si tout le monde connait le premier, le second est également un athlète hors norme, il a ainsi gagné les deux premières épreuves de sprint et la course en armes lors de quatre éditions consécutives des Jeux Olympiques entre 164 et 152 av. J.-C. Douze victoires en douze ans, dont les trois dernières à l’âge de 36 ans.

La course de chars

L’épreuve peut être la plus excitante mais également dangereuse de ces Jeux Olympique était la course de chars, celle-ci n’a d’ailleurs pas été introduite aux Jeux Olympique dès leurs créations en 776 av JC mais 100 ans plus tard soit en 680 av JC.

« Un cheval est aussi fort que dix hommes. Multipliez ça par quatre puis imaginez cette puissance et cette force unies dans un même mouvement. L’accélération et la force centrifuge sont incroyables. » selon Boyd Exell, quadruple champion d’attelage à quatre de la Fédération Équestre Internationale. L’aurige (conducteur du char) était perché sur un chariot ouvert équipé de roues en bois reposant sur un simple essieu auquel était attaché quatre chevaux de course. Le but de cette course étant de finir à la première place et de ne pas mourir par la même occasion au bout des douze tours de piste représentant approximativement 14 000m. Pour les curieux, vous pouvez aller voir la scène de course de chars du film Ben Hur pour avoir un aperçu cinématographique de l’évènement.

Les sports de lancers et de sauts

Les sports de lancer tel que le lancer de javelot et le lancer de poids étaient pratiqués. Le lancer de poids était une épreuve exclusivement sportive contrairement au lancer de javelot qui a été dérivé de la chasse puisque les Grecs chassaient avec des lances dont la forme est sensiblement identique au javelot. 

Ensuite le saut en longueur était également de la partie cependant c’est l’unique épreuve de saut pratiqué lors des jeux, il n’y avait donc pas de triples sauts, de saut en hauteur ou encore de saut à la perche. Le saut en longueur était sensiblement le même que maintenant à la différence que le sauteur tenait des poids dans chaque main afin de faciliter son balancement, ce qui aurait pour but d’allonger son saut. Ah oui j’ai oublié une petite différence par rapport à aujourd’hui …  Les athlètes se présentaient nue et couvert d’huile pour les épreuves de lancer et de saut.

Lutte et Pancrace

Les sports de combat étaient à l’honneur lors des Jeux Olympiques antiques avec notamment la lutte qui a donné son nom à la lutte gréco-romaine encore pratiqué de nos jours. À la différence qu’à l’époque les athlètes s’affrontaient sur de la terre battue et ils étaient autorisés à faire des croche pieds afin de faire tomber leur adversaire.

Cependant le but était le même qu’aujourd’hui, les deux adversaires se présentaient debout et leur objectif était de réussir à projeter l’autre afin qu’une partie de son corps touche le sol tout en attaquant seulement le haut du corps. L’icône de ce sport est Milon de Crotone, il a gagné selon les sources de l’époque un premier titre Olympique dans la catégorie enfant puis six dans la catégorie adulte consécutivement ce qui signifie qu’il a été le champion Olympique de lutte entre 540 av JC pour son titre enfant jusqu’à 512 av JC soit pendant 28 ans. De plus, Milon de Crotone est connu également car il était un véritable athlète et est l’un des premier « Strongman » de l’histoire car d’après la légende c’est lui qui a inventé la surcharge progressive puisque toujours d’après cette légende il portait chaque jours un veau sur ses épaules et cela même lorsque le veau est devenu adulte sachant qu’un veau gagne en moyenne 800g de poids de corps par jours jusqu’à ses 15 mois.

Comme pour tous les sports, les Grecs croyaient que les règles avaient été inventées par un dieu ou un héros, et dans le cas du pancrace, il s’agissait de Thésée. Ainsi il aurait eu recours à un mélange de lutte et de boxe pour vaincre le Minotaure, créature moitié homme, moitié taureau, qui vécut, dans un labyrinthe situé sous le palais de Minos, le roi de Crète.

Défense de mordre et d’arracher les yeux, tels étaient les seules restrictions du sport de Thésée, même si les Spartiate, autorisaient les deux à l’entraînement afin de préparer leurs guerriers au combat. Contrairement à la boxe, on combattait à mains nues au pancrace. Ce sport était donc extrêmement dangereux, notamment parce que les athlètes étaient littéralement des guerriers et que les arbitres n’intervenaient pas au bon moment pour stopper le combat comme le montre l’histoire d’Arrachion de Phigalie. Alors qu’en plein combat, celui-ci se trouve pris dans un étranglement, ne voulant pas abandonner et l’arbitre n’intervenant pas pour arrêter le combat, Arrachion, utilisa le reste de son énergie pour disloquer la cheville de son adversaire qui abandonna dans la foulée, Arrachion fut donc déclaré vainqueur cependant au même moment il rendit son dernier souffle.

Bien évidemment, de nos jours ce sport existe encore mais de nouvelles règles y sont appliquées et les arbitres sont nettement plus compétents et attentionnés vis-à-vis des combattants.

GOATS-SPORT
Raconter le sport de manière adequat
Hugo Romain
Créateur d'article

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