Malice At The Palace
Cette histoire raconte celle d’une soirée pas comme les autres, qui restera gravé à jamais dans l’histoire de la NBA. Et croyez-moi, elle s’en s’aurait bien passé de celle-ci.
Revenons quelques années en arrière, plus précisément lors de la fin des années 90. La fin de l’épopée de M. JORDAN fait beaucoup de mal à l’audience de la grande ligue. Le style des joueurs change et est de plus en plus mixé au rap US, qui, auprès du public familial, ne fait pas bon ménage. Enfin, la grande ligue est dominée par les LAKERS de Shaq et du regretté Kobe BRYANT. Le commissaire de la NBA, David STERN, qui a pris les commandes en 1984, fait en sorte de nettoyer la NBA de la délinquance. Il impose de fortes sanctions afin de lutter contre les bastons, la drogue, l’alcool et tout autre fait qui ternit l’image de la NBA. Pour cela, il fait appel à des stars toutes plus talentueuses les unes que les autres. Il pense avoir complétement nettoyer la NBA des bagarres… Mais voilà, le 19 novembre 2004, une terrible bagarre se déroule en direct.
Mais comment en sommes nous arrivé là ?
Les PISTONS, l’année précédente, avaient remporté face aux LAKERS le titre de champion de la NBA. Leur ambition était donc très grande. Les PACERS, s’étaient également fait battre par ces PISTONS lors des précédents Play-off et donc ne voulait qu’une chose, faire mieux et prendre leur revanche. Le match du 19 novembre, entre ces deux équipes qui ne pouvaient pas se supportées, promet, donc, une belle bataille.
Celui-ci est très hargneux et défensif, aucune équipe ne laisse un panier simple à son adversaire. A l’époque, les deux teams avaient de très forts joueurs intérieurs et avec de sacrés caractères. Indiana, cependant, arrivait nettement mieux à jouer et donc, à la mi-temps, ils gagnent de 16 points. Les PISTONS ne lâchent rien mais à 4 min de la fin il y a toujours 14 points d’écart et le score semble donc sceller.
Ben WALLACE, à environ 1 minutes de la fin, se dirige vers le panier et place un lay-up, mais, reçoit un coup par derrière de Ron ARTEST. Il lui avait dit précédemment qu’il le frapperait. Instantanément, WALLACE se retourne et pousse violemment Ron ARTEST, qui lui, reste dans un premier temps tranquille. Les esprits s’échauffent et un brouhaha de joueurs s’entremêle avec des poussettes violentes. Ron ARTEST fuit tout cela et s’allonge sur la table des commentateurs. La tension est toujours à son comble et les arbitres qui pensent à calmer les esprits, commencent à distribuer les sanctions. Ben WALLACE est lui hors de lui et rien ne le calme. Il lance sa serviette sur ARTEST qui ne bronche pas, puis un supporter lui jette son Coca dessus. Et la, il explose, enjambe les gradins, attrape le supporter et le frappe. Suite à ça, il attrape toutes les personnes dans le secteur pour les frapper. Il est rapidement suivi par Stephen JACKSON et d’autres. Certains l’aidant à frapper les supporters et d’autre tentant de les séparer et de les protéger. Les joueurs des PISTONS et ceux des PACERS, mélangés aux supporters, en viennent aux mains. Ron ARTEST redescend sur le terrain, des supporters des PISTONS s’approchent et lui relance leur boisson, et Bim ! c’est reparti, Ron déclenche des droites aux supporters qui sont eux aussi sur le terrains.
Les arbitres arrêtent donc le match en nommant les PACERS vainqueurs. Les deux équipes retournent aux vestiaires. Sur le chemin , les PACERS prennent une douche de plusieurs boissons de la part des supporters adverses.
Au final, neuf spectateurs sont blessés dont deux gravement. Le combat judiciaire et public commence pour les joueurs ainsi que pour la NBA. Les sanctions sont énormes, allant jusqu’à 5 Millions pour Ron ARTEST et 86 matchs de suspension. L’image de la NBA sera entachée pendant de longues années et elle essayera pendant longtemps de faire oublier cette terrible soirée.
De cette soirée ont abouti de nombreuses malheureuses issues. Des carrières ont été brisées, les PACERS de Regie MILLER imploseront et n’iront pas jusqu’au titre et certain des joueurs impliqués ne s’en remettront finalement jamais.
Malgré cette histoire, il y a quelques années Ron ARTEST, qui a depuis changé de nom plusieurs fois, a demandé à son agent de retrouver le numéro du supporter avec lequel il s’était battu. Connaissant tous ses antécédents et ses problèmes, son agent et son entourage lui dirent que c’était une mauvaise idée. Après plusieurs semaines, il obtint son numéro et décida de l’appeler. Ils commencèrent a discuter comme si de rien n’était et Ron s’excusa. Le spectateur l’invita un soir à manger, il accepta volontiers. Le repas se passa dans la joie et la bonne humeur, de sorte qu’ils ont fini par devenir amis.
Raconter le sport de manière adequat